Mimizan – plage le 6 août 2014

logo-sud-ouestmercredi 6 août 2014

Un chanteur qui colle aux Basques et aux autres

Publié par

Un chanteur qui colle aux Basques et aux autres
Après un concert à Biscarrosse lundi, Michel Etcheverry sera ce soir à Mimizan. © Photo

Photo Jean-Daniel Chopin
 
Balavoine est chanteur, il chante pour ses copains. Michel Etcheverry aussi. Et des copains, il en a une ribambelle. Tout le Sud-Ouest, en fait. Mais le Sud-Ouest d’un certain âge : « Ah, c’est sûr que mon public, c’est pas des punks ! Vous les verrez pas arriver à moto ! » Il n’empêche, même les plus jeunes connaissent son nom. À 66 ans, c’est une institution, et il le sait. Même s’il se la joue modeste : « Ça, c’est à vous de me le dire ! » Pas besoin, les chiffres parlent d’eux-mêmes : trente ans de carrière, 25 albums, deux Olympia, une centaine de galas par an… « Mon plus grand défaut ? Je sais pas dire non ! Il m’arrive de faire deux tours de chant par jour ! » Un rythme effréné, parfois trop : il y a eu ce blocage, un soir, à Luz-Saint-Sauveur, sur la montée de « Mexico ». « J’ai eu la trouille, je sais pas pourquoi. » Quatre dates annulées, sur conseil du médecin.Aujourd’hui, le ténor est en pleine forme. Sa bouteille à la main, il soigne ses précieuses cordes vocales à coup de grandes rasades d’eau, raconte ses voyages, revient sur sa carrière internationale de pelotari, dans une autre vie. S’enthousiasme encore d’un concert à venir en Californie, sa seizième fois chez l’Oncle Sam. Etcheverry : une formule qui s’exporte. La recette ? Ne pas se limiter au répertoire basque.

Plaire au plus grand nombre

« Mes premiers disques étaient basques du début à la fin. Et puis j’ai chanté pour une maison de vacances de la Fnaca (la Fédération nationale des anciens combattants de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie), devant des gars venus des quatre coins de la France. Ce sont eux qui m’ont suggéré de me mettre au français. » Il a suivi leurs conseils. Son dernier album, qui sort à la fin du mois, ne contient que deux chansons en basque. Même si ce natif de Hélette reste euskarien jusqu’au bout des ongles : « C’est ma langue maternelle. Mes parents parlaient à peine le français. »

En tout cas, avec des titres comme « Les palombes » ou « Le Vieux Landais », il sait parler aux Landais, depuis longtemps son premier public : l’artiste animait chaque année les fêtes paysannes du Modef, à Soustons, sous l’ère Mitterrand. « Ils passaient saluer la foule, avec Jack Lang et compagnie. » Il lui a même serré la pince, à Tonton, dans un restau du coin où il avait ses habitudes.

S’il compte s’arrêter un jour ? « Quand le téléphone ne sonnera plus. » Et ce n’est pas demain la veille que ça arrivera : on l’approche déjà pour une prestation en Angleterre, dans le cadre de la Coupe du monde de rugby, en octobre 2015.

Adrien Gavazzi

Concert à l’église de Mimizan – plage, ce soir à 21 heures. Entrée gratuite : libre participation.

1 commentaire

  1. Lucienne le 06 août 2014

    Bonjour Michel ,
    Quel magnifique article ! çà c’est Michel et son histoire ! mais en fait je crois que tu devrais écrire un livre ? sur ta vie où tes vies , tes passions , les anecdotes , l’amour pour ton public ( tu ne sais pas dire non ) et tes voyages enrichissants ! A méditer !!!! et pourquoi pas un troisième Olympia ? 30 ans de carrière , 25 albums , tu mérite une belle reconnaissance , c’est mon sentiment amical et personnel .
    Excellente soirée à Mimizan *
    Amitié
    Lucienne *



Laisser un message