En direct de France bleu pays basque
On n’arrête pas Michel Etcheverry. L’automne dernier, l’insatiable chanteur a parcouru une partie de l’Argentine, à la rencontre de la diaspora basque. « Extraordinaire et très enrichissant, se souvient-il. J’ai pu chanter dans de nombreux endroits et faire de très belles rencontres. » Et c’est dans une nouvelle aventure humaine qu’il a puisé les racines de son dernier album.
« J’ai ce projet depuis un an. Il a germé en écoutant un disque de Ganbara, avec des mélodies très connues. J’en ai parlé avec Manex Meyzenc, le patron d’Agorila, qui me produit. Il m’a dit qu’il le distribuait. J’ai ainsi rencontré Josean Martin, membre du groupe, et l’on s’est très vite entendu. C’est rare de produire un disque mêlant un chanteur du nord de la Bidassoa avec un groupe du sud », explique Michel Etcheverry.
Ils se mettent d’accord sur dix morceaux, tous en langue basque, dans un album intitulé « Ezinago Maitaturik » (on ne peut aimer davantage, en basque). Et le premier est le fameux « Etxahun Iruri ». « On s’est retrouvé à plusieurs reprises à Zarauz et Saint-Sébastien, pour enregistrer, et je suis très fier que le parrain de cet album soit Pierre-Paul Berçaitz. C’est une référence de la culture basque, et il m’a fait une dédicace somptueuse. Pour moi, moralement, c’est important. »
Le chanteur d’Hélette n’est pas dupe de sa réputation au Pays basque. Nul n’est prophète en son pays, mais avec cet album exclusivement en basque, il se reconstruit, en quelque sorte, une légitimité à domicile. « Je rappelle que mes premiers albums étaient également tout en basque », souligne-t-il.
Le lien avec l’abbé Idiart
Michel Etcheverry est parti à la recherche des origines d’Etxahun Iruri, alias Piarres Bordaçarre, poète aujourd’hui décédé. Il a pu rencontrer son fils, Allandon : « C’est formidable, on va aller tourner des images, il a 80 ans. »
Le chanteur s’est aussi rappelé de l’abbé Roger Idiart. Ce dernier a travaillé avec Piarres Bordaçarre, et écrit une pastorale au nom d’« Etxahun Iruri ». « J’ai eu la chance de connaître Roger Idiart, l’ancien curé de Saubis. Il était avec Etxahun et avait écrit les paroles. » Le trait d’union.
En attendant de découvrir ce nouvel album, « où il y a beaucoup de duos », Michel Etcheverry sera chez lui, à Hélette, cet après-midi (16 heures), pour le Kantaldi en faveur des écoles de pelote d’Armendaritz et Denek Bat.
Deux heures de spectacle gratuit, en compagnie de Magali Zubillaga, Menditorra de Banca, et Pauline et Juliette.
PIERRE SABATHIÉ
p.sabathie@sudouest.fr
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Nicolas Delliaux
Responsable du Protocole … photographe pour la soirée
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Concert organisé par le ROTARY CLUB
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