Trinquet Moderne Bayonne
Michel Etcheverry inaugurera en chantant la nouvelle salle communale d’Hélette, Agerraldi, le week-end des 27 et 28 avril. Né dans la maison d’à côté, l’auberge Aguerria, le ténor s’offre un retour aux sources
Ce mardi 19 mars, Hélette accueille l’enfant du pays sous un ciel admirablement bleu. Michel Etcheverry est ici chez lui : en français, et le plus souvent en basque, le ténor à l’accent chantant discute avec tous les habitants. Le maire, les employés de la commune, la gérante de la supérette ou la patronne de l’auberge Idioinia, chez qui on déjeunera ce midi en compagnie d’une trentaine d’ouvriers venus des environs. « Michel, c’est notre ami, notre fierté, quelque part, confie le maire, Philippe Etchepare. Et avec la renaissance d’Agerraldi (1), c’est tout un pan de l’histoire du village qui va revivre. En attendant que l’auberge Aguerria trouve un repreneur, mais c’est en bonne voie… »
Lorsque l’hôtel-restaurant de la famille Etcheverry a fermé en 2014, à la suite du décès soudain de Ramuntxo Etcheverry, le fils du frère aîné de la fratrie, Sauveur, lui aussi disparu quelques années avant, la lumière s’est subitement éteinte sur Hélette. « Ce fut un vrai coup dur et le village a perdu une partie de son âme », dit le maire. La commune a racheté cet espace de 1 500 m² en dur, plus deux hectares de terrain, pour y construire ce que l’élu nomme fièrement « le projet du siècle ».
Même si cinq ou six bars, dont un de nuit (le Bana), subsistent dans le village, la renaissance de la salle Agerraldi, littéralement la maison d’à côté (de celle de l’auberge Aguerria où est né Michel Etcheverry) est une bénédiction pour cette commune de 750 âmes. « On a déjà une dizaine de dates retenues pour des mariages et des réceptions », annonce le maire, également commercial de la structure.
« Tiens, regarde, je suis né là, dans cette chambre, sourit le chanteur en montrant ces volets rouges clos au rez-de-chaussée de l’imposante auberge. Mes parents, Lucien et Marie, tenaient l’hôtel-restaurant quand, en 1969, la famille a pris une décision importante : nous avons transformé la bergerie attenante du domaine (tenue pendant 90 ans par une même famille de bergers de Banca, les Etchecolanea) en salle de spectacle. En 1969, à l’occasion de la Sainte-Catherine, les bars du village avaient installé comme chaque année un vaste chapiteau qui, la veille du bal, a été emporté par le vent ! Du coup, Aguerria est née en 1970, tenue par mon frère Sauveur, et pendant 20 ans, tout le Pays basque, et même au-delà, s’y retrouvait pour festoyer et danser. »
À l’intérieur de la salle, flambant neuve, qui voit encore les ouvriers s’activer avant l’ouverture du week-end des 27 et 28 avril, et le fameux kantaldi que donnera la famille Etcheverry pour l’inauguration de l’espace, l’émotion est palpable pour Michel, le plus jeune des quatre frères de la fratrie. « Nous ne sommes plus que deux, Jeannot et moi. Jean-Pierre, l’abbé, est décédé après 50 ans de sacerdoce dans tout le Pays basque », dit-il.
« Sauveur était un vaillant, mais il avait recruté Mimile, un géant black, qui était notre videur professionnel, il se tuera dans un accident de voiture le malheureux »
À la belle époque des campagnes, Hélette est le centre du Pays basque, au propre comme au figuré, avec Aguerria et la salle Agerraldi. Un haut lieu d’attraction pour la jeunesse. Et les moins jeunes, qui viennent y danser au son des plus grands orchestres du moment : ceux de Tony Bram’s, Louis Corchia, Sentimental Trumpet, Maurice Detoux, Gilles Pellegrini, les Méditerranéennes… Et même le « cultissime » animateur radio Roger Lanzac, à l’occasion d’un « Micro de Nuit » sur France Inter.
Et les noms remontent à la surface de Michel Etcheverry : « Ramuntxo et son orchestre, Jean-Baptiste Diharce, dit Ponpeo (le père de Jacques, le restaurateur, qui a longtemps tenu la Grange à Bayonne, NDLR), Erramun Martikorena, Pier Paul Berzaitz, Maialen Errotabehere, Magalie Zubillaga, Ugutz Robles, et tant d’autres encore. Le groupe de rock Sustraia fera aussi sa première à Agerraldi. »
À l’accueil, il arrivait à Michel de filtrer les entrées. Mais ça ne durera pas. « Je laissais rentrer trop de monde gratis, rit-il, et mon frère m’engueulait. » Certains soirs étaient chauds, car l’alcool coulait à flots, servi sur trois ou quatre rangées de consommateurs le long d’un bar interminable. « Sauveur était un vaillant, mais il avait recruté Mimile, un géant qui était notre videur professionnel. »
Des centaines de couples se sont connus là-bas. Comme celui de Michel, qu’il formera avec Anne-Marie, institutrice de Saint-Jean-Pied-de-Port. « 50 ans après, j’ai encore en tête l’immatriculation de sa 4L », rigole-t-il. Le dancing et le bal musette ont pris du plomb dans l’aile avec l’émergence du disco et des clubs dans les années 1980. « C’était de plus en plus compliqué, se souvient Michel. Le fils de Sauveur, Ramuntxo, a pris la suite, mais tout a pris fin à son décès soudain. »
(1) Salle de mariage et de bals, commerce, cabinet de kinés, pour un investissement de 1,65 million d’euros.
L’inauguration officielle de la nouvelle salle Agerraldi aura lieu samedi 27 avril. Michel Etcheverry devrait chanter deux ou trois chansons avec son frère Jeannot lors la coupure du ruban et au moment du vin d’honneur. Le lendemain dimanche, à 16 heures, le chanteur basque donnera un kantaldi, récital avec son orchestre, en basque, français et espagnol. En première partie se produiront son fils Patxi et son guitariste Pierre-Louis, dont le nom de scène est Toto et Lolo. Durant le kantaldi, Michel chantera bien sûr avec son frère et son fils. Entrée générale : 10 euros.
« Trois jours de folie ». Le maire de Villeneuve-sur-Lot Guillaume Lepers avait le sourire aux lèvres quelques instants avant le concert de clôture de cette édition 2024 de la Féria agricole et gourmande. Le parc des expositions de la bastide n’a pas désempli du week-end, avec un départ tonitruant avec la fête de la bière de vendredi soir, où bandas et DJ ont fait danser le millier de convives réunis sur le patio du bâtiment de l’avenue de Fumel. Les organisateurs, l’association Aquidec et l’agglo du Grand Villeneuvois, ont eu la bonne idée de réunir les stands de restauration en un seul et même endroit afin de récréer cette ambiance « féria ».
La dynamique était alors installée pour l’inauguration samedi matin, en présence du président du conseil départemental du Cantal, territoire invité d’honneur cette année en raison de l’étape du Tour du France qui s’élancera d’Aurillac vers la bastide villeneuvoise. Les familles ont pris plaisir à découvrir toute la richesse agricole lot-et-garonnaise, des éleveurs avec leurs animaux aux producteurs qui ont fait goûter leurs produits. Dehors comme dedans, les visiteurs avaient presque du mal à se frayer un chemin pour admirer les machines, les acteurs de l’agriculture du Lot-et-Garonne avec leurs démonstrations et les animaux de la ferme.
Puis dimanche, le beau temps en prime, le public a encore répondu présent. Beaucoup ont patienté jusqu’à 16h30 pour applaudir le chanteur basque par excellence, Michel Etcheverry, déjà présent la veille pour entonner la Marseillaise avant le coup d’envoi de France-Angleterre. Une deuxième édition qui devrait avoisiner les 12 000 visiteurs, plaçant la Féria comme la manifestation phare de l’agriculture en Lot-et-Garonne.
mise en ligne : jcm.
Le chanteur basque sera l’une des attractions phares de la 2e édition de la Féria agricole et gourmande de Villeneuve-sur-Lot.
Le Pays basque, et le Sud-Ouest plus largement résonnent dans sa voix. Michel Etcheverry, un monument de la chanson qui sillonne depuis près de 4 décennies les scènes de la France entière. Un passionné de rugby aussi. C’est d’ailleurs en pleine lecture du Midi Olympique qu’il a bien voulu prendre une pause pour évoquer sa venue, ce week-end, à la Féria agricole et gourmande de Villeneuve-sur-Lot. Tout sourire, il profite du retour du soleil sur les plaines d’Hélette, sa terre natale, pour faire le plein d’énergie avant ces deux jours en bords du Lot.
Homme de la terre, cette venue à la Féria villeneuvoise est pleine de symboles. « L’agriculture est dans mon ADN » lance le chanteur basque. « Je suis fils d’agriculteur, et j’en suis très fier. Ma maison familiale détient un record de médailles au Salon de l’agriculture. Des taureaux d’excellence, de la race de la Blonde d’Aquitaine. Mon neveu était aussi sélectionné cette année ». Et ne comptez pas sur lui pour choisir entre la cerise d’Itxassou et le pruneau d’Agen, il les met sur un pied d’égalité !
Ce ne sera pas la première fois que Michel Etcheverry se rendra en Lot-et-Garonne. « C’est ma troisième fois à Villeneuve, j’étais déjà venu lors de l’ancienne foire agricole. Ça date un peu » se souvient avec malice l’artiste. Sa voix résonnera à deux reprises dans le parc des expositions de la bastide. Samedi soir, à quelques minutes du coup d’envoi du « Crunch ». « On m’a demandé de chanter la Marseillaise avant France-Angleterre » appuie le ténor. Amicale du XV de France, coupe du monde des 5000 cadets, le Basque est un habitué des hymnes d’avant-match. Puis, place au tour de chant, dimanche à 16h30. « Il y aura trois musiciens autour de moi » détaille le chanteur Hélette, avec ses chansons basques, françaises et espagnoles, « mais aussi quelques nouveautés ». Un moment de partage qu’attend avec impatience le public villeneuvois.
Le comité des fêtes de Cazaux-Fréchet-Anéran-Camors, avec son maire Dominique Galaup et son épouse Christine, prépare la 20e édition de la Fête des estives le dimanche 7 juillet. Cette année, on fêtera les 20 ans avec une certaine émotion autour de ces retrouvailles, en mémoire de «Jeannot» Carrère, maire de ces petits villages de 1977 à 2001, pour lequel les habitants avaient une grande estime, un homme droit et loyal. «Jeannot» avait créé cette fête pour les éleveurs dans les estives autour d’un pique-nique, des grands moments de rencontre et de convivialité. Elle se prépare activement au Plagnet. Au programme cette année, un grand repas-spectacle, à 13 heures, avec le fidèle chanteur Michel Etcheverry, accompagné par son orchestre, célèbre chanteur que l’on ne présente plus mais qui a son auditoire et ses repères dans cette vallée du Louron. Dimanche 7 juillet, à partir de 11 heures, messe chantée en plein air, célébrée par le père Grégory Hilary. Toute la journée, marché artisanal, démonstration et réalisation d’un gâteau à la broche au feu de cheminée, démonstrations aussi avec des vieux métiers, de la tonte des moutons, promenade à cheval. À midi, repas du berger avec l’assiette estivale : haricots blancs cuisinés, entrecôte, fromage des Pyrénées, dessert, vin et café compris (20 € pour les adultes, 12 € pour les enfants de moins de 10 ans), il est préférable de réserver au 06.78.72.36.35 ou au 06.85.80.71.51. À la fin du repas, tombola gratuite offerte par le comité des fêtes.
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