Photo : Michel Etcheverry entouré de Lilou Echeverria et Jean-Marc Charritton. (W. ROUX)
Dans son 29e album, le chanteur d’Hélette rend hommage au roi des sports basques.
Par Willy Roux
C’est un ténor infatigable. À 75 ans, Michel Etcheverry ne peut pas s’arrêter de chanter. En octobre dernier avant les Championnats du monde de Biarritz, à la demande de Lilou Echeverria, président de la Fédération française de pelote basque, il sort son 29e opus intitulé Aupa Pilota (Vive la pelote, en basque). Après les chants des supporters de rugby ou encore un disque hommage à l’Élan béarnais, l’ancien pilotari qui a participé à deux reprises aux Championnats du monde en 1970 à Donostia et 1974 en Uruguay, s’attaque au monde de la pelote.
“Txapelduner” est le titre phare. Cette chanson, signée Pier Paul Berzaitz pour les paroles et Antxon Sarasua pour la musique, ouvre l’album afin de souhaiter la bienvenue à Biarritz aux champions (txapelduner, en basque) du monde entier. Dans l’ordre des 13 titres, vient en deuxième, l’hymne aux pilotari du poète souletin Etxahun, “Pilotarien Biltzarra” puis un titre inédit pour célébrer la renaissance du trinquet Berria à Hasparren, “Berria Trinketa”.
L’omniprésence de l’accordéon sur presque tous les titres et les rythmes entraînants donnent un air de fête authentique à ce nouvel opus sorti chez Agorila, la maison de disques historique de Michel Etcheverry. Plusieurs morceaux comme “Pilota Plazara” ont pour auteur Philippe de Ezcurra.
Peio Larralde en invité
“Cet album mélange chanson traditionnelle et nouveauté. Il rappelle que le basque et la pelote sont intimement liés”, con-fiait Michel Etcheverry, quelques minutes avant la finale du Championnat de France Élite pro par équipe. Ce lien fort entre la langue et le sport basque traditionnel est l’objet de la chanson “Pilota Euskal Jokoa” du poète Xalbador. Le titre est interprété en duo avec l’avant hazpandar et champion du monde, Peio Larralde. “Peio chante très joliment, il aime beaucoup cela. La pelote et le chant se retrouvent souvent car c’est notre culture. Pourvu que cela dure”, poursuit le célèbre chanteur.
Enfin, pour boucler la boucle, “L’Angelus” clôt l’album. Michel Etcheverry l’interprète à midi lors de chaque finale des masters des Fêtes de Bayonne. Une tradition qu’il n’est pas prêt d’arrêter car “[sa] vie, c’est chanter sur les kantxa”.